lundi 2 septembre 2013

Kaplas pour tous ? Rentrée improvisée sous le signe des rythmes scolaires à Paris

Parents d’écoles publiques, au printemps dernier nous nous sommes mobilisés contre la précipitation de la Mairie et pour une réforme concertée et dotée de moyens répondant aux besoins des élèves. Pour les 662 écoles parisiennes, la rentrée s’annonce difficile…

Force est de constater que le manque de moyens et la situation déplorable du périscolaire à Paris vont  continuer. Le gouvernement a modifié le taux d’encadrement des activités périscolaires. Un animateur encadrera 18 élèves au lieu de 14 actuellement (un pour 14 enfants de maternelle au lieu de un pour 10). Comment imaginer que la réforme va alléger les journées des enfants alors qu’ils passeront plus de temps en grande collectivité ?
Improvisation, parents pas informés, pas assez de locaux disponibles pour les ateliers, sorties difficiles sur un créneau d’1h30, manque de personnels formés…Des animateurs «  de 16 ans à 65 ans » devront donc prendre en charge 14 à 18 enfants au minimum (plus si absence non remplacée !) et souvent animer un atelier thématique sans formation préalable. Car la déprécarisation vantée par la mairie n’a concerné que quelques centaines des 6000 vacataires, quelques dizaines d’animateurs ont été recrutés dans la précipitation (les annonces sont toujours sur le site de la mairie !) et les associations bien trop tardivement sollicitées. En maternelle, les ATSEM prendront en charge les enfants sur les créneaux du mardi et du vendredi, avec seulement 2 ou 3 jours de formation. Nos enfants vont-ils faire les frais de cette réforme ?
La promesse d’une montage d’activités périscolaires « temps de plaisir et de découvertes » a accouché d’une souris. Pour beaucoup d’élèves ce sera « Kaplas » (jeu de construction), 3 heures par semaine pendant un trimestre. Pour d’autres « jeux collectifs », « parcours de motricité », « lawalé », contines, bref de la garderie et rien de différent de ce qui se faisait avant la réforme dans le périscolaire. Evidemment pour certaines écoles « vitrine » la mairie a mis le paquet : théâtre, sport, musique voire initiation aux langues – mais c’est très loin d’être la majorité. La rentrée va donc accentuer les inégalités d’un arrondissement, d’une école à l’autre et même entre les élèves au sein d’une même école. Et si la concurrence entre les écoles et les élèves pour les activités périscolaires était l’avenir de cette réforme mal ficelée ?
 Nous exigeons des moyens immédiats pour garantir des activités périscolaires de qualité dans l’ensemble des écoles parisiennes :
-          Taux d’encadrement de 1 animateur pour 10 enfants de moins de 6 ans et 1 animateur pour 14 enfants en élémentaire.

-          Plan de formation (initiale et continue) et titularisation des animateurs.

-          La copie des projets des associations intervenant dans les écoles, indiquant les fonctions et formations de chacun et le protocole de remplacement


Retrouvez ci-dessous notre tract à diffuser dans les écoles !